Les grand défis du Centre Hillel francophone

Le Centre Hillel -Association des étudiants Juifs francophones de Mont­réal- est confronté à de grands défis.

La Bâtiment abritant cette Institution, sis sur la Rue Gatineau, dans le quartier Côte-Des-Neiges, à quelques encablures de l’Université de Mont­réal, est fermé pour rénovation depuis presque un an. Il devrait rouvrir ses portes prochainement.

À l’Université de Montréal, le Centre Hillel n’a pas encore obtenu de la part des Instances administratives de cette Institution académique l’accréditation officielle qui lui permettra d’avoir le statut de Groupe associatif. Pour l’instant, le Centre Hillel est considéré comme un Groupe d’intérêt.

En ce qui a trait au fonctionnement interne du Centre Hillel, de nouveaux statuts et règlements seront élaborés et adoptés prochainement.

“Les défis auxquels le Centre Hillel fait face sont nombreux et de taille. J’ai l’impression qu’on doit tout recommencer à zéro! Un constat plutôt étonnant quand on sait que le Centre Hillel francophone existe depuis le début des années 70. Mais, je suis un optimiste résolu. C’est pourquoi j’ai accepté d’assumer la Présidence du Centre Hillel-Section Université de Montréal. Notre principal objectif à court terme est d’accueillir prochainement les étudiants Juifs dans les nouveaux locaux rénovés du Centre Hillel et de leur offrir des Programmes culturels et socio-récréatifs variés et de qualité”, nous a dit en entrevue le nouveau Président du Centre Hillel-Section Université de Montréal, Dan-Michaël Abécassis.

Cet universitaire très dynamique de 21 ans, né en France et établi au Québec depuis 7 ans, étudiant en 2ème année en Science Politique, assume aussi actuellement béné­vole­ment une autre fonction très exi­geante: il a été élu Président de l’Association des étudiants en Science Politique et en Études Internationales de l’Université de Montréal.

Bien qu’aucune statistique officielle déterminant le nombre d’étudiants Juifs à l’Université de Montréal ne soit disponible, Dan-Michaël Abécassis estime celui-ci à environ 500.

“Chaque année, un nombre non négligeable d’étudiants Juifs franco­phones, surtout de France et de Belgique, poursuivent leurs Études supérieures à l’Université de Mont­réal.”

Au cours des prochaines semaines, les principales priorités du nouveau Président du Centre Hillel-Section Université de Mont­réal seront: accélérer les démarches pour que le Centre Hillel soit reconnu à l’Université de Mont­réal comme un Groupe associatif; élaborer les nouveaux règlements qui régiront le fonctionnement organisationnel interne du Centre Hillel; accueillir les étudiants dans les nouveaux locaux rénovés du Centre Hillel; planifier un cycle de conférences et d’événements socio-culturels à l’Uni­versité de Montréal; planifier l’orga­ni­sation d’une série d’événements dans les différents Campus de l’Université de Montréal pour la prochaine rentrée universitaire, à l’automne 2014, dont la tenue d’un Kiosque qui proposera de la nourriture casher aux étudiants Juifs…

À Montréal, le modèle sociologique de la Communauté juive a connu des changements importants ces der­nières années. Les clivages culturels et linguistiques qui séparaient jadis Ashkénazes et Sépharades se sont progressivement estompés, souligne Dan-Michaël Abécassis.

“Le nouveau modèle organisationnel que le Hillel s’escrime à bâtir reflète ces changements sociologiques majeurs. L’ancien modèle institutionnel du Hillel, qui séparait jadis d’une manière très ostensible Ashkénazes et Sépharades, n’est plus fonctionnel. Aujourd’hui, les jeunes Sépharades et Ashkénazes mont­réa­lais sont bilingues. Ils fréquentent les mêmes Cégeps et Universités et se côtoient quotidiennement. Ils partagent la même vision de l’avenir. L’heure est désormais à l’unité. Un bon nombre d’étudiants Sépharades fran­co­phones poursuivent leurs Études post-secondaires dans les Cégeps et les Universités anglophones montréalais. Et, vice-versa, un nombre croissant d’étu­diants anglophones Ashkénazes étudient à l’Université de Montréal, surtout en Médecine et en Droit.”

Quel est l’état des relations entre les étudiants Juifs et Arabes à l’Université de Montréal?

“Les relations sont paisibles et harmonieuses. À l’Université de Mont­réal, le militantisme propalestinien a toujours été moins virulent que dans les autres Universités montréalaises, ­notamment l’Université Concordia. Nous essayons de transmettre des messages pro-Israël aux étudiants non-Juifs de l’Université de Montréal d’une ma­nière intelligente, efficace et non agressive. La confrontation s’est toujours avérée une stratégie futile. Nous tablons plutôt sur un dialogue serein, franc et constructif.”

Le Centre Hillel a participé der­nière­ment à une Semaine interculturelle organisée à l’Université de Mont­réal. Durant la tenue de cet événement, une Table d’information du Centre Hillel a fourni aux étudiants une kyrielle d’informations relatives au Judaïsme, à Israël, au conflit israélo-palestinien…

“Cette Semaine interculturelle s’est déroulée dans la bonne humeur, l’harmonie et la joie”, a constaté de visu Dan-Michaël Abécassis. 

 

In an interview, Dan-Michaël Abécassis, president of Centre Hillel-Section Université de Montréal, talks about the challenges faced by Hillel and his goals for the group.