Revirement d’Israël dans l’Affaire Al-Dura

Israël vient d’effectuer un revirement à 180 degrés dans la très controversée Affaire Mohamed Al-Dura.

Pour la première fois, presque treize ans après la diffusion par la Chaîne de Télévision française France 2 d’un reportage de son correspondant permanent à Jérusalem, Charles Enderlin, prétendant montrer que cet enfant Palestinien a été tué par des tirs provenant de l’Armée israélienne au carrefour de Netzarim, à Gaza, le Gouvernement israélien vient de rendre public un Rapport officiel sur cette sinistre Affaire qui remet sérieusement en question la version des faits telle qu’étayée par France 2.

Ce Rapport a été établi grâce à la collaboration de plusieurs Ministères israéliens qui ont fait appel à de nombreuses expertises extérieures.

Ce Rapport officiel du Gouvernement israélien reconnaît l’effet dévastateur que ces images ont eu dans le monde entier, images qui ont incité à la haine, au terrorisme et à l’antisémitisme.

Le Rapport affirme que les enquêtes et expertises ont prouvé que de nombreuses affirmations importantes du reportage de Charles Enderlin étaient fausses, et que les autres étaient plus que douteuses.

Le Rapport reconnaît que c’était une erreur de penser que l’effet dévastateur des images de Mohamed Al-Dura allait disparaître avec le temps et rappelle que ces images ont pu influencer Mohamed Merah, l’islamiste maladivement antisémite qui perpétra le 19 mars 2012 une tuerie abjecte et lâche à l’entrée de l’École Hozar Hatorah de Toulouse, assassinant cruellement trois enfants et un enseignant Juifs.

La conclusion du Rapport officiel du Gouvernement de Jérusalem est fort éloquente et sans la moindre ambiguïté: “Les faits rapportés dans le reportage de France 2 sont sans fondements. Contrairement à ce qui est affirmé dans le reportage, les images montrent clairement qu’à la fin des rushes de France 2, Mohamed Al-Dura est vivant et bouge de façon délibérée et intentionnelle. Il n’y a aucune preuve que Jamal Al-Dura et son fils aient été blessés. Il y a en revanche de nombreux éléments qui amènent à penser que les deux n’ont reçu aucune balle. Il n’y a aucune preuve que l’Armée israélienne ait blessé Jamal et le garçon. De plus, l’analyse balistique montre que les impacts de balles sur le mur, retrouvés autour des Al-Dura, ne pouvaient venir de la position israélienne. L’absence de preuves permettant d’appuyer leurs accusations principales aurait dû être évidente pour France 2, avant même la diffusion de ce reportage.”

Le Rapport du Gouvernement d’Israël évoque les “preuves supplémentaires” qui confirment que “le reportage sur Mohamed Al-Dura était trompeur” et que “des incohérences et des contradictions additionnelles ont été relevées dans ce reportage dont presque chaque élément est apparu discutable”.

D’après ce Rapport, les déclarations du caméraman de France 2, Talal Abu Rahma, “se sont révélées souvent contradictoires et mensongères. En dépit de tout cela, France 2 et Charles Enderlin ont refusé de reconnaître leurs erreurs. Bien au contraire, ils ont même réaffirmé leurs accusations initiales.”

Ce Rapport du Gouvernement israélien confirme donc les accusations de Philippe Karsenty, qui reproche à France 2 et à Charles Enderlin d’avoir diffusé une mise en scène le 30 septembre 2000.

“C’est avant tout une victoire pour la vérité et pour ceux qui luttent afin qu’elle soit connue dans le monde entier. C’est un grand pas en avant pour la société israélienne. Je suis curieux de lire la façon dont les médias français rendront compte de ce nouveau développement. Ce Rapport du Gouvernement israélien est une démarche importante pour le rétablissement de la vérité dans l’Affaire Al-Dura, qui a embrasé le Proche-Orient et terni substantiellement l’image d’Israël. Il faut aussi espérer que ce Rapport officiel du Gouvernement israélien servira d’exem­ple dissuasif aux journalistes occidentaux qui croient qu’il n’y a aucun prix à payer quand on diffame Israël”, nous a dit Philippe Karsenty en entrevue.

Philippe Karsenty est le fondateur de Media-Ratings, Site Internet qui se présente comme une “agence de notation des médias”, dont la vocation est de “fournir une lecture critique de la presse française”, en y dénonçant les points de vue qu’elle juge antisémites ou anti-israéliens.

Philippe Karsenty a mis à jour les nombreuses invraisemblances et lacunes du reportage de Charles Enderlin sur la mort de l’enfant Palestinien Mohamed Al-Dura diffusé par France 2 en 2000, quelques jours avant l’éclatement de la seconde Intifada palestinienne. France 2 et son journaliste, Charles Enderlin, ont intenté un procès en diffamation contre Philippe Karsenty.

D’après Philippe Karsenty, plu­sieurs “preuves accablantes et ir­ré­futables”, qu’il a présentées lors des divers procès judiciaires qui l’ont opposé ces dernières années à France 2, prouvent, sans le moindre doute, que le reportage de Charles Enderlin que France 2 a diffusé le 30 septembre 2000 est “une mise en scène macabre et honteuse”.

“Malgré les 15 balles qu’auraient reçues Mohamed Al-Dura et son père, l’image finale du reportage de France 2 montre très clairement que ni le père ni l’enfant n’ont la moindre trace de sang sur leurs corps ou sur leurs vêtements, pas plus que sur le mur sur lequel ils étaient adossés. D’après la version du caméraman Palestinien de France 2, Talal Abu Rahma, qui a filmé cette scène, les soldats israéliens auraient tiré délibérément sur les supposées “victimes” pendant 45 minutes sans les atteindre. Or, ces soldats se trouvaient à 80 mètres du fils et du père Al-Dura. Il faut vraiment être un tireur nul -ce qui n’est sûrement pas le cas des soldats de Tsahal- pour rater sa cible à une telle distance. Cette affimation est absurde!”

Selon Philippe Karsenty, les exper­tises balistiques, médico-légales et biométriques “infirment et corroborent le bidonnage de la version des faits donnée par France 2”.

“À la fin du reportage de Charles Enderlin, Mohamed Al-Dura lève le coude, tourne la tête vers la caméra, baisse le coude et garde le pied suspendu au-dessus du sol. Si, après avoir visionné cette scène hallucinante, vous trouvez un médecin capable de nous confirmer que le petit Al-Dura est bel et bien mort, présentez-le nous! Charles Enderlin ment grotesquement quand il affirme détenir les images de l’agonie de l’enfant. Nous attendons toujours qu’il nous montre ces images.”

Philippe Karsenty est résolu à poursuivre fougueusement son “combat pour la vérité” tant que France 2 et Charles Enderlin n’“admettront pas publiquement avoir commis une bourde professionnelle énorme, qui a ravivé l’antisémitisme et l’anti-israélisme dans les quatre coins du monde”.

“Le parti pris anti-israélien est devenu un grand combat pour les démocraties française et occidentales. Si nos correspondants dans le monde sont capables de nous rapporter des informations aussi fausses, c’est que nous sommes en pleine désinformation. C’est inacceptable! La vérité est quelque chose qui est au-dessus de tout. Je ne peux pas vivre dans une société où les médias nous mentent.”

Le Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahou, a  salué la conclusion de ce Rapport d’une quarantaine de pages qu’il a commandité en septembre.

“La version répandue par le reportage de France 2 a servi d’inspiration et de justification au terrorisme, à l’antisémitisme et à la délégitimation d’Israël. Il n’y a qu’une seule façon de contrer les mensonges, c’est par la vérité”, a déclaré Benyamin Netanyahou quelques heures après la présentation par le Gouvernement d’Israël de ce Rapport officiel sur l’Affaire Al-Dura.

 

In an interview, French media watchdog Philippe Karsenty talks about the report recently released by the Israeli government concluding that there was no evidence the Palestinian boy Mohamed Al-Dura and his father were injured by Israeli fire 13 years ago.